Tribune: Les fonds compensatoires sur les minerais de la RDC

Les fonds de reconstruction de la RDC sont une bonne solution durable. Depuis 1990, la RDC est limitée sur l’accès aux fonds de reconstruction par les bailleurs des fonds bilateraux et multilatéraux sous prétexte des massacres des étudiants à l’université de Lubumbashi (UNILU) dans la nuit du 10 au 11mai 1990, confiscation du processus démocratique par Mobutu jusqu’à l’année 1997 et suspension des activités de la société civile congolaise et des partis politiques et sous le régime passé, pour absence de garantie démocratique et droits de l’homme.

Si les routes sont reconstruites et les emplois sont créés, les groupes armés et enfants de la rue opteront à être embauchés, toucher les salaires que dormir dehors en brousse ou tuer leurs semblables. C’est injuste de ne pas favoriser le commerce libre de nos minerais, le pays a besoin d’avoir l’argent, la RDC est un des rares pays en ce 21ème siècle où la distribution des nourritures s’effectue jusque dans les agglomérations rurales et urbaines, au lieu de financer les infrastructures de base comme routes, électricité, construction de la police et armée,….les dépenses des Nations Unies en RDC depuis 1998 sont plus élevées que les frais de la reconstruction de la RDC, environ 2 Milliards par an depuis plus de 20 ans.

Les fonds compensatoires de reconstruction de la RDC est une des recommandations des travaux de réflexion parce qu’il n’est pas imaginable que les minerais congolais soient considérés comme la vente des marchandises prohibées, comme la drogue, commerces des armes alors que si vendus hors les frontières de la RDC, les minerais sont propres.

Nous défendons les fonds compensatoires sur les minerais congolais devant toutes les instances pour faire comprendre que le pays a besoin des investisseurs et transformateurs sur terrain, des infrastructures de base et les conditions minimum de l’état des droits.

Les intellectuels congolais et les membres de la société civile congolaise doivent relever les défis avec des solutions adaptées qui sont à proposer. Au lieu de soutenir la reconstruction de la RDC, soutenir un vrai processus politique, le rétablissement de l’autorité de l’état, la construction d’une armée et une police capable de défendre l’intégrité du territoire, depuis 1990, les acteurs politiques et la société civile congolaise fagocitée continuent à jouer le jeu des puissances internationales destinataires finales de nos ressources minières. Les minerais sont extraits dans les terres de nos ancêtres. Les qualifications et les conditions doivent être posées par les congolais parce que de tous les temps, les minerais ont toujours été considérés comme l’argent, les pays et les banques. Pourquoi alors mettre des conditions de vente à un peuple appauvri par ces multiples situations.

C’est pour cela qu’il est urgent de soutenir les processus politique de vraies élections qui donneront les élus légitimes et le rétablissement effectif de l’autorité de l’état sur l’ensemble du territoire national.

Si un congolais ou un membre du groupe armé attrape des minerais, il n’est pas certain de les garder. Il franchit les frontières et les pays qui pèsent les conditions ne diront pas que les minerais sont sales parce que leurs banque profiteront du rapatriement du prix dans les banques. Sinon les Nations unies et les congolais montrent que le pays est en rouge, les investisseurs vont placer leur argent dans les pays sécurisés, électrifiés avec internet, sécurité,… car sans condition minimale de l’Etat de sécurité des infrastructures de base, les investisseurs choisiront les pays voisins et pas la RDC.

C’est du cynisme et hypocrisie internationale de faire croire à certains intellectuels que les minerais congolais sont sales au lieu de rendre gloire à Dieu d’avoir donné la terre et sous-sol de nos ancêtres immensément riche en ressources géologiques.

Goma, le 30 Juin 2022

Dunia Ruyenzi Joseph

Membre de la société civile, Avocat, ancien Bâtonnier de Barreau du Nord Kivu 2013-2016