La justice américaine veut juger le fondateur de WikiLeaks pour la diffusion, à partir de 2010, de plus de 700 000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, en particulier en Irak et en Afghanistan. Il risque cent soixante-quinze ans de prison.
L’étau se resserre sur Julian Assange. Le gouvernement britannique a confirmé l’année dernière l’extradition du fondateur de WikiLeaks aux Etats-Unis, où il est poursuivi pour une fuite massive de documents confidentiels.
Accusé d’espionnage, les Etats-Unis d’Amérique lui reprochent d’avoir mis en danger certaines de leurs sources lors de la publication en 2010 par WikiLeaks de 250.000 câbles diplomatiques et d’environ 500.000 documents confidentiels portant sur les activités de l’armée américaine en Irak et en Afghanistan.
Entre-temps, les activistes de droits de l’homme haussent le ton pour exprimer leur mécontentement par rapport a l’extradition de Julian Assange vers les USA et appellent a la mobilisation de tous les défenseurs en sa faveur pour qu’il soit jugé dans le respect des procédures régulières et un procès équitable.
Dunia Ruyenzi Joseph, ardent défenseur des droits de l’homme congolais et Avocat au barreau du Nord Kivu, ancien Bâtonnier et membre de la société civile congolaise, PDH CONGO Asbl estime que les publications de WikiLeaks et celles de PanamaPapers ont réveillé l’opinion publique internationale des réclamations de changements dans plusieurs États opposés à la liberté humaine.
«L’extradition de Julian Assange vers les USA et sa condamnation seraient un coup dure contre la liberté et recule des droits fondamentaux de cette personne et des bénéficiaires de ses dénonciations ou des changements démocratiques, dans les pays prédateurs des recettes publiques au détriment du peuple. Les USA, le Royaume Uni et l’Équateur sont appelés à garantir les droits de Julian Assange et de le juger, sans extradition, dans le respect des procédures régulières et un procès équitable.» a déclaré Dunia Ruyenzi Joseph
Réfugié pendant près de sept ans à l’ambassade d’Equateur à Londres où il bénéficiait de l’asile politique, c’est le 11 avril que Julian Assange a été extrait par la police britannique avec l’aval de Quito et immédiatement placé en détention puis condamné à une peine de 50 semaines de prison le 1er mai pour violation des conditions de sa liberté provisoire.