Dunia Ruyenzi Joseph opine sur le 61ème anniversaire de l’indépendance de la RDC et l’état de siège au Nord-Kivu et en Ituri

Prévu pour un mois et renouvelé, les provinces du Nord Kivu et Ituri sous état de siège continuent à subir des massacres et les groupes armés étrangers et congolais restent actifs.

On ne pouvait pas s’attendre à un arrêt brusque de ces tragédies mais après une première période et le renouvellement, toute la population espère que l’installation des autorités militaires marque le début des opérations et l’anéantissement des groupes armés qui sèment la mort, incendient les cases des habitants, empêchent de cultiver ou récolter les cultures, aggravant la famine et empêchent les femmes d’aller puiser l’eau à la rivière par crainte d’être violée ou massacrée.

Aujourd’hui, 61e anniversaire de l’indépendance du Congo, les congolais peuvent se réjouir de conduire leur destinée par les congolais mais il y a lieu d’interpeller tous qui occupent une parcelle de pouvoir et de leur amour envers les compatriote et la nation. A cause du tribalisme et régionalisme, il est difficile de mettre fin aux groupes armés qui, de près ou de loin entretiennent des liens avec  » la tribalité » et les leaders tribalopolitiques.

Les conflits des terres à la recherche des espaces arables peuvent toujours compliquer la paix et la cohabitation intercommunautaire dans les provinces de l’Est si le gouvernement ne porte pas d’attention particulière sur une solution appropriée.

La corruption et l’enrichissement injustifiés demeurent de vrais freins contre le bonheur et le partage des revenus, des ressources minières, forestières qui appartiennent à tours les congolais.

Plus de 61 ans après, les congolais doivent s’assumer et ne pas toujours chercher les faiblesses de leur gestion de la chose publique aux tiers.

La présence des groupes armés étrangers dans la partie orientale du Congo est une question régionale et internationale du fait que leur culminement résulte du déversement en 1994 de l’ex armée rwandaise sur l’Est du pays et des conflits dans les États des grands lacs autour des années 1990.

Plus de 61 ans après l’indépendance, il manque encore la paix, la sécurité, la nourriture, l’eau, l’électricité, l’internet, l’emploi, pire que même dans les villes et la capitale Kinshasa, la distribution de la nourriture est nécessaire.

L’état de siège parrait loin de résoudre l’insécurité et la problématique des groupes armés étrangers et milices au Congo.

Dunia Ruyenzi Joseph
Membre de l’association PDH et de la société civile congolaise