RDC: DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ CIVILE RISQUENT DE DEVENIR VIOLATEURS DES DROITS HUMAINS PAR PROXIMITÉ ET DÉFENSE DU NOUVEAU RÉGIME

La proximité et défense du nouveau régime, certains défenseurs des droits humains congolais risquent de devenir des violateurs des droits humains. A la base, le positionnement politique, l’exercice d’influence, la quête des postes plus rémunérateurs, les coteries, tribalisme et la défense de régime tenu par les proches des provinces, des familles et des tribus. Ce serait une triste réalité dans la société civile congolaise dont on regrette depuis plusieurs années, une aille pro pouvoir, une aille pro opposition et la nôtre, toujours indépendante et lampe témoin, tant devant l’opinion nationale et internationale.

Comment des membres de la société civile inféodés au pouvoir pourraient ils dénoncer les abus du pouvoir actuel ? Les déclarations d’intention dans ce qui avait été considéré comme mesures de discripatioon politique en faveur de certaines personnes étaient positives mais les droits à la paix, à la sécurisation des personnes et biens dans presque toutes les provinces demeurent préoccupantes.

Plus d’une année après, le rétablissement de l’autorité de l’État sur l’ensemble de la partie Orientale de la RDC traîne, des groupes armés congolais et étrangers restent actifs, commettent des crimes, incendient des habitations, empêchant des populations à récolter les produits de leurs champs.

La volonté de combattre la corruption intéresse tous les congolais si tous les plus hauts placés sont visés indistinctement qu’on appartienne au parti politique présidentiel ou pas, qu’on appartienne à la coalition de l’ancien président de la République ou pas.

Sans cela, aucun congolais, aucun membre de la société civile congolaise ou internationale ne croirait qu’il s’agirait d’une vraie lutte la corruption ou lutte des rivalités politiques. Les congolais sont encore patients mais veulent voir des signes susceptibles de faire apercevoir l’espoir de changement réel, de réduire la pauvreté, la faim, pas seulement dans les grandes villes mais aussi dans les villages.

Dans plusieurs circonscriptions électorales que nous avons parcourues à travers le pays, les populations déclarent qu’il y a impression que les élus n’ont plus de compte à rendre, se justifiant des conditions du nouveau pouvoir. Si le nouveau pouvoir refuse aussi de faire respecter la rétrocession des 40% aux provinces, Les partis politiques, les députés provinciaux impayés, les gouvernements provinciaux sans recettes, confisquées par le gouvernement central, ceci ne fait qu’accroître la pauvreté à la base.

Les partis politiques, les composantes politiques, les parlement national et provinciaux doivent faire plus pour les populations que pour les intérêts égoïstes. Le risque qu’un grand nombre des défenseurs des droits de l’homme basculent sur le terrain politique laisserait le peuple sans défense.

Me Joseph DUNIA RUYENZI

Membre de la société civile congolaise, ONG PDH CONGO