UNIKIN: PDH Congo regrette que les droits fondamentaux des étudiants ont été bafoués

Après la suspension des activités académiques et le deguerpissement des étudiants des homes de l’Université de Kinshasa UNIKIN, l ‘organisation non gouvernementale PDH Congo dit regretter que les droits des étudiants de cette institution universitaire ont été bafoués pour avoir élevé des réclamations sur la hausse des frais académiques.

A travers un communiqué publié le samedi 11 janvier 2020, cette organisation de défense et de protection des droits de l’homme déplore également les conditions inhumaines dans les quelles vivent actuellement les étudiants venus des provinces de l’intérieur du pays qui, devraient attirer l’attention du gouvernement congolais.

« Pour avoir élevé des réclamations sur la hausse des frais académiques, les étudiants de l’Université de Kinshasa ont vu leurs droits fondamentaux bafoués. Aucune bourse universitaire n’est payée en RDC, aucun crédit d’études n’est accordé en RDC, les parents agents de l’État, enseignants, soldats ou policiers ne sont pas capables de prendre les frais académiques. Les étudiants venus des provinces et sans famille à Kinshasa traversent des situations infra humaines qui doivent susciter l’attention d’abord du gouvernement congolais, les institutions publiques et les personnes de bonne volonté.» peut-on lire dans ce communiqué

L’Ong PDH Congo souhaite que des mesures urgentes soient prises en faveur des étudiants et surtout ceux venus des provinces en faveur de ces jeunes étudiants.

« La RDC est dirigée par les personnes engagées pour le respect des droits de la personne humaine et qui doivent promouvoir et protéger la jeunesse. Des mesures visant à tenir compte de la condition des étudiants et surtout ceux venus des provinces doivent être prises instamment, par exemple leur évacuation vers les chefs chefs-lieux de leurs provinces et envisager leur retour si c’est la réhabilitation des cités universitaires qui urge. La jeunesse est l’avenir de demain si nous considérons qu’elle est notre pépinière qui doit être arrosée, pas brûlée ni brimée.» poursuit ce communiqué de l’ONG PDH Congo

Pour rappel, ce depuis le mardi 7 janvier 2020 que le ministre de l’enseignement supérieur et universitaire Thomas Luhaka avait appelé les étudiants à évacuer les homes de cette université publique suite aux manifestations contre la hausse des frais académiques qui avaient eu lieu le lundi 6 janvier dernier. Lors de ces manifestions ,des actes de vandalisme ont été enregistrés.

L’histoire renseigne que dans la nuit du 10 au 11 mai 1990, les massacres des étudiants étaient signalés sur les sites Universitaires de Lubumbashi, l’une des causes majeures de la rupture de la coopération multilatérale entre les institutions internationales, la Belgique et le Zaïre de Mobutu. Même à la pure période de dictature de l’époque, les étudiants étaient rapatriés dans leurs provinces et transportés gratuitement à leur retour vers l’université. La situation des étudiants sans famille dans la capitale Kinshasa demeure préoccupante vu la période des pluies et inondations, s’ils ne sont pas vite fixés sur où aller. Ces futurs cadres universitaires de demain risquent de devenir les premiers ennemis du pouvoir actuel s’ils continuent à faire l’objet des maltraitances du pouvoir actuel.